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Changer de vie à 50 ans

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Qui n’a jamais rêvé de tout quitter pour tout recommencer ailleurs, quitter une routine pesante, des habitudes bien ancrées dans le quotidien, des horaires imposés, une hiérarchie parfois difficile à supporter… Ouvrir un nouveau chapitre et commencer une nouvelle aventure personnelle, avec plus de risques pour plus d’épanouissement, moins de sécurité et de confort pour se sentir plus vivant !
Rebecca et Didier Mauro, propriétaires du Domaine La Monestaire, chambre d'hôte Tarn

Alors ces préjugés sont-ils fondés ? Est-il plus difficile de changer de vie à 50 ans et d’entreprendre à nouveau ? Comment affirmer ses choix et tenir le rythme face à un entourage en décalage ?

Didier et Rebecca font un premier bilan d’une vie à 100 à l’heure après la reprise du Domaine de La Monestarié. Cette chambre d’hôtes et lieu de réceptions a vu aussi naître la création de leur concept innovant de Bed & Culture. Leur souhait ? Créer des séjours expérientiels uniques dans le Tarn et l’Occitanie.

Deux ans après le début du projet, quelles ont été les difficultés rencontrées ? Y a-t-il des regrets ? Le bonheur est-il au rendez-vous ?
 

Didier et Rebecca se rencontrent en 1987 à Saint-Ferréol à la jonction du Tarn et de la Haute-Garonne, région natale. Des choix de carrière les poussent à vivre 25 ans en région lyonnaise. Ils s’y construisent une vie bien remplie avec 2 enfants. Mais aussi un métier à obligations très prenant pour Didier et un engagement associatif riche pour Rebecca.

Entourés d’amis, leur famille est bien installée dans une maison rénovée au fil des années. Pourtant, le besoin de changer de vie s’est fait ressentir au tournant de la cinquantaine.

Rebbeca,

Changer de vie à 50 ans, pour quel projet ?

Le projet qui nous a poussé à franchir le pas ? C’était d’ouvrir une maison d’hôtes de charme qui proposerait des expériences culturelles uniques. Nous souhaitions créer des événements de tous types dans le Sud-Ouest, pour un retour aux sources.

Avec le désir de mettre en valeur la culture Occitane, de permettre aux invités de se détendre en pleine nature. Et évidemment, en faisant travailler des acteurs locaux du terroir.

Quel est l’élément déclencheur de ce besoin de changement et d'où est partie cette idée de changement de métier ?

L’occasion s’est présentée sous forme d’une nouvelle structuration dans l’entreprise de Didier. Les options qui se présentaient étaient claires. Poursuivre sa carrière dont il avait fait un peu le tour en suivant l’entreprise en Allemagne ? Ou partir, ouvrir un nouveau chapitre… et changer de vie professionnelle.

Le choix fut vite fait. Démarrer un nouveau projet et donner un nouveau sens à notre vie en créant notre entreprise ? Cela nous motivait tous les deux.

Comment s’organise un tel projet dans le couple ?

Les tâches se sont réparties assez naturellement. Didier a des affinités avec le business et les chiffres, et Rebecca est plus à l’aise sur le terrain. Nous sommes très différents mais complémentaires et je pense que c’est une chose à laquelle il faut penser avant de se lancer.

Comment chacun imagine le projet, ce qu’il se voit faire et ne pas faire. Qui sera le plus efficace sur quelle tâche. Ainsi on obtient une répartition du travail optimale et on évite les conflits de détail sur le long terme.

Quelles étaient vos motivations ?

Clairement, changer radicalement pour ne pas tomber dans une routine ! Vouloir changer de travail à 50 ans, c’était sûrement la dernière opportunité du genre.

Certainement que pour d’autres familles les enjeux n’auraient pas été les mêmes. Nous avons bien profité de nos voyages et d’une carrière professionnelle bien remplie. Nos enfants sont déjà grands, notre moteur était l’envie de renouveau, l’ envie de changer.

Quelles étaient les peurs de changer de vie à 50 ans ?

La prise de risque était que la clientèle ne réponde pas présente. Le changement de lieu et de mode de vie, d’horaires et de rythme de travail aussi. Car l’hôtellerie est un métier qui empiète totalement sur la vie privée et qui régit tout le quotidien.

Qu’en est il des proches ? Des enfants ?

Les enfants n’étaient pas vraiment contents de changer de vie ! Finalement, les deux ont fini par nous suivre. Aujourd’hui Savannah est très impliquée dans le projet, quant à Tristan il nous rend visite très souvent.

Pour le cercle d’amis très proches que l’on avait créé à Lyon, ça a été difficile à accepter. Mais maintenant ils ont un pied à terre dans le Tarn !

Il a fallu laisser faire le temps, faire le point et composer avec les ambitions de chacun. Le cercle familial et amical s’est reconstruit autour de notre projet et notre nouvelle vie est devenue réalité.

D’ailleurs, même les animaux ont déménagé ! Nos carpes koÏ ont fait 600 kilomètres pour nager dans l’étang de La Monestarié. Et Réglisse, que nos clients connaissent bien, est ravi de sa nouvelle vie de chat de maison d’hôtes.

Des regrets ?

Aucun ! Peut-être ne pas avoir assez profité des grasses matinées avant ?

Des choses que vous feriez autrement ?

Nous aurions seulement aimé pouvoir ouvrir ce nouveau chapitre de notre vie plus tôt. Les projets gardent la jeunesse !

Au chapitre des avantages d’une nouvelle vie d’hôteliers en couple ? On retiendra la liberté de gérer notre activité comme on le souhaite. La chance de vivre dans un lieu de vie d’exception où se conjuguent projet professionnel et vie de famille, aussi.

Et le plaisir des rencontres avec une clientèle hétéroclite. Et bien sûr, le bonheur d’organiser concerts et évènements artistiques en tous genres. 

Concernant les aspects qui peuvent parfois altérer le rêve, en premier lieu c’est la charge de travail importante inhérente à l’hôtellerie. Les horaires décalés et la nécessité de tenir sur toute une saison en gardant énergie et enthousiasme à presque 55 ans !

En conclusion, “relancer la roue” et changer de vie à 50 ans pour redonner du sens à sa vie c’est évidemment possible. À tout âge, avec tout type de projet. Même les plus ambitieux !

Ouvrir une maison d’hôtes ne fait pas partie des plus reposants. C’est avant tout l’opportunité de se sentir plus vivant. De sortir de sa zone de confort, de sentir l’adrénaline d’un nouvel enjeu et d’un nouveau projet qui nous porte. Faire face aux nouvelles situations est un sacré challenge.

L’âge auquel ce tournant apparait n’est peut être un frein que dans l’esprit commun. Ainsi pourquoi ne pas profiter de ces années passées au sein de différentes entreprises à se forger une expérience du terrain solide ? Pourquoi ne pas profiter de l’autonomie des enfants dont le confort et la sécurité ne dépendent plus de nos choix personnels ? Et pourquoi ne pas savourer une stabilité financière acquise tout au long d’une vie ?

Finalement, peut être que l’âge idéal pour se lancer, c’est l’âge auquel on se sent prêt ! Notre conseil ? Prenez le temps d’imaginer cette nouvelle envie de métier à 50 ans. Et pourquoi pas envisager un bilan de compétences pour se faire accompagner dans ce monde du travail. Et enfin, profitez bien avant de vos week end en amoureux…

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